Inutile-Sama
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Inutile-Sama

Un forum inutile qui vous accueille chaleureusement.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Pufpufpufpufpuf

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Natu
Messages : 39
Date d'inscription : 14/08/2013
Age : 27
Localisation : Dans une cave.

My skills?
Graph': J'aime, J'aime!
RP: Aussi? %D
Codage: Je débute. o/
Natu


Pufpufpufpufpuf Empty
MessageSujet: Pufpufpufpufpuf   Pufpufpufpufpuf EmptyDim 20 Juil - 21:00

XX / XX / XX
Pourquoi?

« -Il est trop curieux.
  -C'est un enfant.
  -Mais, il est curieux.
  -On n'y peut rien. C'est toi qui a voulu le prendre.
 -C'était juste pour le vendre putain. Si je le savais, j'aurais-
 -Ce qui est fait, est fait,nous ne pouvons pas revenir sur nos pas à présent.
 -Même si tu dis ça... »

XX / XX / XX
Pourquoi?

« -Hey. Gamin. Tu sais c'est quoi ça?
  -...Tu fous quoi? Lui montre pas ça.
  -C'est lui qui a voulut être curieux après tout. On n'y peut rien. N'est-ce pas.
  -Toi...
 -Alors, tu vois ça, mon petit, les gens l'appellent de la drogue. Tu peux en prendre autant que tu veux. T'en trouves partout. Fais juste en sorte que personne le sache. D'façon, on est à l'extérieur, PERSONNE PEUT NOUS INTERDIRE. Rien. Nada. On est libres. Hahaha.
 -Arrête ça, t'es défoncé, il va flipper.
 -On s'en fout. On va le vendre après tout. Faut bien lui apprendre des trucs. Comme l'alcool, la bagarre...La prostitution? »


XX / XX / XX
Pourquoi?

« -Hoy. C'est pas une impasse là? On aurait plutôt dû prendre l'autre chemin, si ça trouve y a une embuscade...Hoy. Tu m'écoutes ou pas?
  -Oui oui. C'est juste dur de réfléchir quand ce gosse me colle. Il pose trop de questions. TAIS-TOI BORDEL.
 -C'est pas le moment de s'occuper de lui, juste dépêche-toi. Attache-le ou je ne sais quoi.
 -Tu crois que j'fous quoi là, sérieux? »

XX / XX / XX
Pourquoi?

« -MAIS PUTAIN. Grouille-toi, ils nous attaquent, bordel. J'AI PAS ENVIE DE CREVER ICI.
  -ATTENDS MERDE. Je fous quoi du gamin?
 -JETTE-LE. C'est pas comme si on en avait besoin.
 -Bon sang...Si tu comptais le faire depuis le début, c'est le mauvais moment. »

XX / XX / XX
Pourquoi?
Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi était-je jeté?

J'étais resté sage pourtant, durant tout ce temps. J'étais vraiment resté sage. C'était juste de leur faute, pas vrai? Ils étaient des idiots après tout. On ne peut pas vraiment leur en vouloir, c'était des humains. De vulgaires humains. Désespérants. Ennuyants. Pourquoi suis-je né dans ce monde? Dégoûtants. Ah. C'est vrai. C'était à cause d'eux aussi que je suis comme ça maintenant. Seul. Seul. Seul. Je préférerais encore leur compagnie. C'était amusant, des fois. Ils ramenaient même des gens. Même si, ils disparaissaient vite après. Je me demande bien où ils partent. Ce monde n'est pas grand après tout. Il serait facile de les trouver. Mais personne ne part les chercher. J'étais le seul à être resté, pendant tout ce temps. Même si c'était toujours aussi horrible. Pourquoi est-ce que je survis? Pourquoi est-ce que je mens? Je le sais moi aussi. Je suis un humain après tout. Enfin. A dernières nouvelles. Pour être sincère, ça me va ainsi. Parce que je ne suis pas un déchêt. Pas encore. Pourtant, ils m'ont jeté. Ils m'ont jeté comme une vulgaire ordure, pour "survivre". Ainsi,je ne peux pas leur en vouloir. Mais comme ça...Ils sont morts. Idiots.

XX / XX / XX
Pourquoi?

Ca fait déjà trois jours. J'ai faim. J'ai soif aussi. Mais je me suis habitué, parce qu'il y avait rarement à boire ou manger depuis le début. Puis, les deux autres m'ont déjà traité de cafard, aussi, parce que je survivais toujours quoiqu'il arrivait. C'est juste parce que je n'ai pas envie de mourir. Même si je n'ai aucune raison de vivre non plus.  
D'ailleurs, j'ai trouvé des trucs intéressants un peu partout. Je me demande ça sert à quoi, ce genre de "bagnoles". Ils m'avaient dit que c'était juste des déchêts mais j'ai l'impression que c'est plus que ça. On en trouve beaucoup d'ailleurs. Aujourd'hui, j'ai essayé de les assembler, mais ça ne ressemble à rien. J'ai juste l'impression que c'est un puzzle sans solutions. Ce qui m'énerve un peu. Quand même, ça m'aide à passer le temps, alors je m'y fais.
A faire le trajet depuis des heures, j'en ai ramassé un bon stock. Mon sac commence à peser lourd mais je ne veux pas les abandonner. Je ne sais pas pourquoi je marche d'ailleurs. Je sais que rien ne m'attend mais une partie de moi me dit d'y aller à fond. Est-ce ce qu'on appelle l'espoir?  

XX / XX / XX
Pourquoi?

Quelques instants, plus tôt, je pense avoir découvert quelque chose de vraiment intéressant.
Je ne sais pas réellement ce qui s'est passé mais une partie de moi qui a cru en l'espoir m'a fait voir un chemin. Comme de la clairvoyance, j'ai pu voir une lumière au loin. Je ne sais pas si c'est idiot de ma part d'y croire encore mais, je préfère m'attacher à cet voie que de perdre ma vie ici. C'est pourquoi je me dirige vers cette lumière, avant qu'il ne fasse nuit. J'ai peur quand c'est la nuit. Je dois me cacher après tout. Et c'est ennuyeux. Parce qu'il n'y a rien à faire quand on doit se cacher.
Mais grâce aux bagnoles, j'ai pu faire quelques pseudos-expériences. Je ne sais pas si je peux les appeller ainsi. Toutefois, c'était amusant. J'avais seulement essayer de nouer deux fils à une chaque côte d'une espèce de boîte. Mais quand j'ai touché les fils, j'ai eu mal. Je ne sais pas encore ce qui s'est passé. Je suis un enfant, alors il y a toujours des choses que je ne sais pas, mais j'espère bientôt le découvrir.

XX / XX / XX
Pourquoi?

J'avais tort. Depuis tout ce temps, je me suis bercé de mensonges. L'espoir n'existe pas. Je le sais car c'était juste l'illusion. Pourtant, cette illusion a une force. Une force que je ne comprends toujours pas. Depuis la dernière fois, à avoir écrit, j'ai eu vent de plusieurs choses. La première est la réalité de ce monde. La lumière provenait d'une ville. Nirum. Au moment, où j'ai pu y arriver, j'étais déjà au pied de la mort. Mais je suis un cafard, je ne meurs jamais. Même quand j'aurais la tête coupée. J'ai accepté plusieurs choses afin de pouvoir y entrer. La marque sur ma nuque, en est la preuve. J'ai aussi vécu plusieurs choses. Mais à présent, je m'en fous un peu. Car il y a des secrets plus intéressants. A me relire, je pense aussi que j'ai grandi. Même si, c'est juste de peu. Malheureusement, je suis toujours curieux. Chose qui ne semble pas plaire à certains. Je ne comprends pas pourtant. N'est-ce pas le cas de tout le monde? Pourquoi pas? Pourquoi ça ne plairait pas? Il y a toujours ces expressions qui m'intriguent. Mais pour le moment, je préfère me focaliser sur mes recherches actuelles. J'ai pu voir des choses étranges après tout. Comme des vélos, motos et scooters. Et même ce "dôme" qui nous entoure. Les humains ne sont peut-être pas aussi désespérants. Mais à m'y pencher dessus, je pense qu'avec les "déchêts" trouvés à l'extérieur on peut facilement les créer. J'essaierais dans un futur proche. Toutefois, pour le moment, je dois me concentrer et trouver un moyen de survivre. Je ne suis pas le plus fort mais je ne mourrais pas.

Je ne mourrais jamais.
 - - -

Il inspira. Il inspira encore. Il inspira encore et encore avant d'expirer d'un coup brusque, en refermant le journal qu'il avait dans les mains. Une larme. Non. Deux. Un cri? Ah...Peut-être plus.
AHAHAHAHA. PUTAIN. C'EST QUOI CETTE CONNERIE.
Il riait aux larmes.
A croire que j'étais aussi con, il y a...Il y a...Atteeeends. 15 ans? Ah. Ca me rend. Ca me rend. Telleeeeement nostalgique. Et puis, c'est quoi cette manière dramatique d'écrire les choses. "Mon coeur. Mon coeur. J'ai tellement souffert. Je souhaite juste un câlin. Câlinez-moi..." C'était pire que tout. Sérieusement. Je n'arrive même pas à croire que j'étais impressionné par des choses aussi stupides que les vélos et compagnie. C'était juste un travail d'amateurs. Si si. Amateurs, très chers! Je pourrais faire mille fois mieux! Enfin. Si j'avais un peu plus d'argent. Mais, même le commerce ne semble pas bien marcher en ce moment...Désespérant. Désespérant. Remarquons. Mon affection pour ce mot, elle n'a pas changé. Ca sonne tellement bien après tout. D-é-s-e-s-p-é-r-a-n-t. Ah, ça me fait frissonner d'émotions. J'ai même envie de pleurer. Eh mais tiens. Je dois encore finir de coudre cette poupée. Poupée. Poupée. Pouuuupée vaudou.
Et il retournait à ses occupations.
Je me demande à qui devrais-je la faire ressembler celle-là. Peut-être le monsieur qui habite à côté? Ou alors la dernière femme que j'ai rencontré dehors. Dehoors. Dehoooors. Ah. Non. Non. Pas maintenant. Je dois encore attendre avant de sortir. Si je pars maintenant, je ne pourrais pas servir mes chers de clients. J'espère que quelqu'un commandera une poupée cette fois. Elles ne sont pas vraiment populaires, c'est triste. Les gens préfèrent acheter des vélos...Ou des trucs plus "utiles" qu'il disent. Conneries!
Et il continuait, continuait, continuait, à se parler à lui-même le plus naturellement possible.
Light. Light. Light.
C'était un nom qu'il s'était donné à lui-même, parce que tout avait commencé en "voyant" cette lumière. Maintenant qu'il y pensait, il riait. Il n'avait rien à cacher. Il pouvait tout dire. Ouvertement. A tout le monde. Au premier inconnu. A part...Certaines choses.
Ah tiens. J'ai l'impression d'avoir oublié un truc. Il y avait pas une page du journal qui manquait?
Il tiqua. Se relevant, il ne put que reprendre le journal avant de remarquer qu'une partie de page a été retiré.
C'est con. Je me souviens pas avoir retiré un truc pareil pourtant.
Il essaya de lire le bout de phrase qui restait, tira la langue en grimaçant, retourna l'écriture à l'envers et s'énerva contre lui-même.
Cicatrice? ... Cicatrice? Vous voulez dire celle sur mon visage?
Il se regarda dans un miroir qui se trouvait à côté. Il n'y prêtait pas toujours attention vu qu'il s'y était habitué. Mais maintenant qu'il y pensait. Elle était grande. Trop grande. Juste...Sous ses yeux.
Hein? Hein? Hein? C'est bizaaaaarre pourquoi j'arrive pas à me souvenir de ce truc. Wah. Et si c'est un truc important? Light, concentre-toi. Cooooncentre-toi. AHHH. LA PORTE.
Il sursauta. Un client.
Vraaaaiment. Pire moment. Tsk.
Enervé, il jeta le journal et partit s'occuper de ses devoirs quotidiens. De toute façon, s'il ne s'en souvenait pas, ça devait pas être important. N'est-ce pas?

- - -
Ce qu'on oublie n'est pas le moins important mais plutôt ce dont on pourrait se passer.


Une naissance.
C'est ainsi que commence toute une histoire. En l'occurrence, celle de Light également. "Light" qui ne connut pas son vrai nom. En réalité, il serait plutôt commun dans la réalité de ce monde que des enfants soient abandonnés. Pourquoi ce garçon n'échappera-t'il pas à la règle? Ou plutôt, pourquoi ne parlerions-nous pas des circonstances de son abandon?
A vrai dire, Light lui-même a déjà tout oublié. De ses parents, de sa famille, de sa vie en nomade et des raisons qui ont fait qu'il sait aujourd'hui lire et écrire. Les seuls scènes qui le marquaient toujours étaient celle de la "nuit". La nuit. Elle le terrorisait. Même si avec le temps, il a appris à contrôler sa panique, ça reste sa phobie. Sa plus grande peur. Ce noir.
Ses parents étaient des chercheurs. Ou plutôt des pseudos-chercheurs qui erraient à l'extérieur, dans ce monde déjà anéanti. Enfant, il ne comprenait pas. Pourquoi, se fatiguaient-ils à marcher autant? Pourquoi regardaient-ils autour d'eux avec autant d'intérêt? A cinq ans, il ne comprenait toujours pas. Il ne comprenait rien. Mais plus, il était déphasé, plus, il était intrigué. Et alors plus ils posaient de questions. "Pourquoi cette créature? Pourquoi cette homme? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?".
Ses parents alors répondaient. La curiosité de leur enfant ne semblait pas les déranger, loin de là. Ils l'aimaient. Ils la chérissaient, si bien qu'ils voyaient déjà en lui un avenir prometteur. Sûrement un avenir plus enjoué que les leurs. Ou plutôt, était-ce ce qu'ils espéraient.
Grâce à leurs découvertes, et surtout au final du temps, l'enfant put alors apprendre plusieurs choses, aussi futiles soient-elles. Comme le monde "sous-terrain", les possibles cachettes, les créatures qui vivaient avec eux mais surtout, il put apprendre à lire. Par la suite à écrire. Ses parents, lui montrairent, comment on pouvait le faire avec de le résine d'arbre et du papier qu'on trouvait dans les ruines. Un enseignement qu'il n'oublie toujours pas et qui l'a surtout aidé à plusieurs reprises.
Toutefois, cinq ans passèrent. Et les choses changent en cinq ans. Comme la vie est dure à l'extérieur, la nourriture, l'eau, tout commençait à manquer. Les parents malgré leur provision, se trouvèrent vite à court et seulement pour nourrir leur enfant, ils utilisèrent leurs dernier vivres. A cette époque, ils étaient loin de toute trace de vie, entre le désert et le lac. Les parents savaient que la ville ne serait pas loin avec une moto à conduire. Mais ils n'avaient rien...Rien.
Et c'est à cet instant que reigne le désespoir.
Que pouvons-nous? Qu'y a-t'il comme solution? Light ne fut tenu au courant de rien. Il était trop petit. Trop jeune. Un enfant de dix ans, ne devrait pas savoir de tels choses. C'est pourquoi, ils continuèrent leur train de vie habituel, sans inquiéter l'enfant. Sans jamais l'inquièter. Il devait tout avoir. Lui seul. Tout. Mauvais choix.

Pourquoi?
Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Pourquoi ne répondez-vous pas?

Le désespoir. Il paraît que quand on touche le fond, il n'y a pas de possibilité d'en ressortir. A part, si le karma, la chance, la bonté divine ou tout autre bénédiction du genre puisse nous aider à le faire. Etait-ce le cas?
Il était innocent pourtant. Un innocent qui ne savait rien. Pourquoi marchait-il? Pourquoi? Pourquoi? Il se l'était posé tellement de fois mais jamais il n'y trouva de réponse.
Pourtant, elle était simple.
L'espoir. Seul, cette force s'y opposant avait pu le laisser survivre. Une force tellement humaine mais qu'on sous-estime, qu'on oublie, qu'on jette et qu'on efface. Si seulement. Si seulement, les gens savaient. Mais tel n'est pas le cas. Dommage. Personne n'eut vent de ça. Même Light qui l'avait, ne pouvait le comprendre. C'était dur après tout. Compliqué. Alors on s'efforçait de se dire que c'était une banale illusion. Le fruit de notre imagination, uniquement.

Ce qui se passa ensuite n'était un secret pour personne.
Il fut retrouvé. Où? Quand? Comment? De simples membres de cette guilde. "Ego". Il était près de la ville. Mais ça, il ne le savait pas. C'est pourquoi, il fut retrouvé facilement et fut alors éloigné. Etait-ce une chance? Ou une malchance? Je me le demande. Mais se fut forcément le cas. Et heureusement, grâce à ça, il put survivre. Il eut à manger. Même si c'était peu, c'était assez. On lui dit bien qu'il allait être vendu. Même si pour l'instant présent, ils usaient plus de ses "capacités". Pour l'entraîner. Qu'ils disaient. Mais à l'époque encore, il ne comprenait pas. Parce que ce mode de vie de communauté était un pur mystère. Toutefois ça restait bien. Il était vivant. C'était l'essentiel.
Durant toute cette période, si on venait à lui demander ce qu'il faisait, il répondra naturellement "J'errais." Il aidait des fois, les deux gens qui l'ont recueillir à rassembler du monde. C'était plus amusant quand il n'était pas seul. Alors, il s'en foutait un peu. Même si on lui avait appris à se battre. Même si on lui avait demandé de frapper des inconnus. S'il pouvait vivre en faisant ça, ça allait.
La seule fois, où il refusa, était quand il dut frapper une enfant. Comme lui. Il pleura. Alors, on le frappa à sa place. Ca faisait mal. Alors il repleurait. Même si on lui demandait d'arrêter. Il ne pouvait pas. Il se plaignait. Les coups étaient forts. C'est pourquoi, il pleurait à chaque fois encore et encore plus fort. Il criait. Il criait beaucoup. Même en sachant que personne ne viendrait, il criait. Il se défoulait. C'était sa manière de ne pas avoir mal. C'était aussi la première fois qu'on le traitait ainsi. "Cafard. Tu ne meurs jamais?"

Etrangement, à partir de ce jour, ils arrêtèrent de lui demander de frapper des personnes, de commencer des bagarres. En réalité, son rôle changea. Il se transforma en punching-ball. Il était petit. Mais il était fort. Pas de force mais de défense, de volonté et d'ambition. Vivre. Vivre. Vivre. Les deux gens profitèrent alors de lui. Quand ils étaient défoncés, shootés, c'était la meilleure façon de se défouler. Il ne pouvait pas les battre. Mais il supportait. Des fois, il essayait de réagir et il arrivait à les mordre ou à les faire légèrement se tordre. C'était une habitude. Mais ça a grandement participé à la silhouette qu'il avait en ce moment.
Notamment ses cheveux. Car c'est à cause d'eux. Seulement à cause d'eux. Uniquement à cause d'eux, qu'il se transforma en monstre.
Le stress, la torture, les coups, l'ennui, la pression. Il était un enfant. Il était petit. Pourtant, ses cheveux étaient blancs. (PS. J'ai vérifié, c'est normalement possible pour des personnes sous le poids de la pression, du trop plein de pensées, à un âge plutôt jeune, d'avoir les cheveux qui tournent en blancs. Comme de la "vieillesse".)  

"Un vrai cafard. Tu devrais mourir."

Pourtant, il n'était pas mort. Il était là vivant. Mais eux, sont partis très loin.
C'était une embuscade. Ils l'avaient abandonné pour survivre. Pourtant, il fut le seul à rester vivant. C'était le coup du sort. Plutôt ironique. Il en aurait bien ri à présent mais à l'époque, ça l'ennuya. Parce qu'il se retrouvait, seul. Encore seul.
Il n'avait pas voulu se renseigner, sur les détails de l'attaque, mais il savait que les deux hommes gardaient des "ressources" de valeur, c'était alors naturel qu'ils soient attaqués. Ou du moins, c'est ce qu'il pensa.

Le plus important à présent était...
Sa position.
Il errait.
Il errait encore.
Il errait toujours.
Comme un idiot. Seul. Seul. Seul.
Tu es seul.

Sans rien. A part son espoir. Qui crut que ça le sauverait. Encore? C'était plus qu'une coïncidence, qu'une simple illusion mais il préféra croire à ça, car le contraire lui ferait peur. Sachant qu'il ne pourra pas l'expliquer. Il se contentait de ça. Ou du moins, pour le moment présent.
Où suis-je? Je ne sais pas.  Où vais-je? Je ne sais pas non plus.
Ca le perturbait, mais il continua. Parce que la lumière qu'il avait vu était réel et il y crut. Car ici aussi, c'était la meilleure solution.
Non.
Il avait fait le bon choix.
il n'était pas comme ses parents, il savait comment réagir.
Faux. Le karma.

La nuit.
La nuit? Il faisait noir. Il devait se cacher. Errer. Partir. Les sous-terrains.
C'était l'enseignement dont il se souvenait. Et c'est ce qu'il faisait chaque jour. Sans qu'il n'y ait jamais de problèmes.
Jamais.
Mais "Jamais" put être vite cassé.
Comme ce jour-là.

Des pas. Une personne? Non plus. Un groupe. Il devait partir. Mais il était fatigué. Il n'avait rien à manger. Ni à boire. Il devait s'en aller. Il le devait. Lève-toi. Dépêche. Vite. Plus vite. Mais c'était trop tard. Ils étaient déjà là.
L'odeur était atroce. Du sang. Le gamin connaissait cet odeur. Il la détestait aussi. C'était de la pourriture. Des cadavres. Ils étaient quatre. Quatre traînants des corps blanchis. L'avaient-ils déjà vu? Allait-il mourir? Il ne savait pas. Il ne savait jamais rien. Ca l'énervait. Il pleurait. Il criait. Il était enfermé. Il a craqué.
Sans penser aux conséquences de ses actes, il se jeta. Il frappa. Il mordit. Mais il était faible. Alors un simple kick le fit tomber. Qui étaient-ils, que faisaient-ils?
Il allait mourir. Il allait mourir. Il allait mourir.
Il ne le voulait pas.
L'espoir. L'espoir. L'espoir.
Une barrière se créea.
Les individus semblaient repoussés. Mais ils ne partaient pas. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?
Il tremblait. Il voulait crier.
Partez. Partez. Laissez-moi. Vous n'avez rien à voir avec moi. Ca ne sert à rien.

Pourtant, ils restèrent. L'un d'eux alla même jusqu'à s'asseoir, en attendait.
Des heures. La protection restait toujours. Sa volonté ne flanchit pas. Alors, l'un d'eux commençaient à parler. L'enfant ne comprenait rien. Des sanguinaires? Du sang? Sous-terrain? Sechen? Ils voulaient le perturber. Mais ça marchait. Ils en étaient satisfaits. C'était juste des mensonges. Des conneries. Il ne comprenait pas. Toutefois, c'était mieux ainsi. Jusqu'à ce que l'un d'eux se mit à boire le sang du cadavre.

Hein? Hein? Hein?
Il bloqua. Ca dépassait, sa logique. Aucun mot ne sortit. La barrière se défit. Un homme s'approcha. Et on le prit. Aussi facilement que cela commença.
Il s'évanouit.

Une chambre? Noir. Enfermé. Il riait. C'était pire que dans ses cauchemars. Mais ça restait. La même. Toujours. Il était seul.
La porte s'ouvrit quelques heures après. Un des hommes du groupe la franchit. Lui aussi, riait. Mais sûrement pas pour les mêmes raisons. Le gamin frisonna. Il commença à débiter, à crier, à pleurer. Il voulait sortir. Maintenant. Tout de suite.
Pourtant, il le savait, personne ne l'écoutait.
On essaya de le calmer. Il ne voulait pas. Alors deux autres personnes entrèrent aussi. Contre toute attente, il ne reçut aucun coup. Que comptaient-ils faire? Tout l'intriguait. Mais rien ne l'intéressait. Son sens de la survie était plus grand  




Il s'agitait. Il sautait. Il riait. Il pleurait. Il parlait. Il apprenait.
Light. Light. Light.
C'était un obsédé. Tout l'obsédait. Des plus simples aux plus complexes. La vie. La mort. La réalité. Le mensonge. L'illusion. Les humains. Les pouvoirs. Ce monde. Il n'avait pas de logique. Ou plutôt, il avait celle qu'il s'était crée. Il pensait que tout était naturel. Naturel. Naturel. Ainsi, ce qu'il ne comprend pas, l'intrigue et ce qui l'intrigue l'intéresse. Il passerait son temps à parler à un insecte si celui-ci était étrange. Parce que c'était "normal". Ou du moins. Ce qu'il pensait "normal".
C'est pourquoi, ça ne le dérangeait pas de parler. Il harcelait. Il stalkait. Il bavardait. Il marmonnait. Il chuchotait. Il partageait. Il disait tout, sans pour autant attendre quelque chose en retour. Mais détrompez-vous, il savait aussi trouver une limite. En analysant, approfondissant, la limite de la colère, de la panique. Il s'arrêtait. Il ne cherchait pas les problèmes. C'était ennuyeux après tout. La seule chose qui l'attirait était cette "réponse". La réponse à la question qu'il n'avait pas encore trouvé. Mais, il savait qu'elle existait, alors ça aussi, ça ne le dérangeait pas.
Peu de choses pouvaient l'énerver. Après tout, Light connaissait cette frontière entre l'amusement et les ennuies. C'est pourquoi, il était rare de le voir impliqué dans une bagarre qu'il aurait "lui-même" commencé. Toutefois, le cas-contraire était souvent vu. Pour son plus grand malheur. Il ne comprenait pas forcément pourquoi. Mais il s'était fait à cette loi du "plus fort".  Loi qui contre-attente, ne le satisfaisait pas.
Ce n'était pas un pacifiste à vrai dire. Ni même un rebelle. Sûrement...Un m'en-foutiste? Il cherchait ce qui le rendait plus "confortable" avec cette vie qu'était la sienne. Egoïste? Ne sommes-nous pas tous pareils?
Vingt-sept ans de vie, ont déjà suffit à Light pour se faire une idée de la communauté et il n'aura aucun problème à se proclamer savoir plusieurs choses. Pourtant, même s'il parlait de trop, n'imaginez pas tirer quelque chose de satisfaisant de lui. Il savait comment tenir les choses les plus importantes de côté en bafouillant des conneries sans tenir compte de ce que vous lui dites. N'espérez pas non plus voir les poings régler le problème. C'était un cafard après tout. Il ne fera que retenir sa langue encore plus, quitte à la couper pour vous faire chier.
Comme quoi ennuyer le monde pouvait être un passe-temps fort intéressant. C'est pourquoi, à vouloir négocier avec lui, plus que l'argent, quelques tas de ferailles, de livres ou de feuilles éparpillés suffisait. Ce qui, en effet, pourrait choquer.
Aussi, malgré, ce qu'il a pu vivre par le passé, Light n'y est pas particulièrement attaché. Sa vision amène à voir les choses futuristes et non attachées au temps écoulé. C'est pourquoi la mort, l'escalvagisme, la drogue, l'alcool et la prostitutions ne le dérangent pas particulièrement. Même s'il tient quelques rapports à tention avec la guilde Ego qu'il n'apprécie toujours pas, il n'ira pas crier sur les gens sous prétexte de les avoir vu sniffer de la poudre.
Il n'avait pas autant ce sens de "justice" pour le faire. Et encore moins, l'envie et le temps. Après tout, Light était quelqu'un de fort occupé. Ou du moins, à ce qu'il voulait faire croire. Sa vie se limiterait presque à sortir, prendre des tas de ferailles, retourner chez lui, essayer de fabriquer un quelque chose tout en s'occupant de son commerce entre-temps. Mais on ne peut pas lui en vouloir, c'était devenu un techno-maniaque après tout. D'autre part, c'était sa curiosité qui le sauvait en ce moment. Sans ça, il n'aurait pas pu se trouver une "protection" qui n'était autre que son métier. Il fallait croire que vendre ces instruments d'amateurs pour se déplacer, était une bonne chose.
Enfin. Pour le moment.
Ses affaires avec les "guildes" avançaient aussi. Il était dépendant d'une certaine façon. Mais c'était simplement pour ne pas avoir de soucis avec le commerce. Des fois, il acceptait même d'y aller en free-lance pour couvrir ses fins de mois. Ou alors, si achat spécial. Même si la plus part du temps, il refusait tout travail impliquant de se salir les mains pour des bagarres futiles, il pouvait aussi en faire si cas spécial.
L'argent était important. Il était d'ailleurs bien placé pour le savoir. Il ne pourra jamais avancer ses recherches sans ça. Ni même pouvoir coudre.
Coudre. Coudre. Coudre.
Qui aurait pu croire qu'il aurait ce genre de passe-temps? Pourtant, c'était le cas. A son arrivée à Nurum, il dut apprendre quelques métiers artisanaux pour pouvoir survivre et à force, il s'amusa à coudre. Souvent, c'était des poupées "vaudous" comme il les appelait. Il avait déjà trouvé quelques pages étranges qui en parlaient. C'était dans ces moments-là qu'il était reconnaissant de savoir lire et écrire. Aussi bizarre cela soit-il. "Grâce à ça, il pourra maudire les gens."
Ce qui ne pouvait que le rendre heureux.
C'était amusant. De trouver des situations embarassantes. De voir les gens s'énerver. Du moment qu'ils pétaient pas un câble. Il s'était habitué. Il pouvait tout faire pour s'amuser. Quitte à s'habiller en croc-mort parce que ça faisait peur...Ou alors se travestir. Chose qu'il avait déjà fait deux ou trois fois, sans jamais être démasqué. Son physique aidait bien.

Mais malgré tout.
Une personne comme lui, restait une obsédée. C'était un gamin. Un enfant. Qui allait bientôt atteindre la trentaine.


Revenir en haut Aller en bas
https://inutile-sama.forumsrpg.com
 

Pufpufpufpufpuf

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Inutile-Sama :: ♣La ville et ses Horizons♣ :: Boutiques-